Comprendre la finance facilement
Vous avez touché des dividendes ou vendu des actions avec plus-value cette année ? Bonne nouvelle : vous progressez dans votre parcours d’investisseur ! Moins bonne : il faut maintenant les déclarer aux impôts vos revenus boursiers… Et si vous n’avez jamais fait cette démarche, cela peut sembler intimidant.
Mais rassurez-vous : dans ce guide clair et accessible, on décrypte pas à pas ce que vous devez déclarer, comment le faire selon votre situation, et les erreurs à éviter. Objectif : vous aider à être en règle sans stress.
Quels revenus boursiers devez-vous déclarer ?
Lorsque vous investissez en bourse via un compte-titres ordinaire (CTO) ou un plan d’épargne en actions (PEA), vous pouvez générer plusieurs types de revenus, tous potentiellement imposables :
- Dividendes : versés par les entreprises dont vous détenez des actions
- Plus-values de cession : si vous revendez des titres (actions, ETF, obligations) avec une plus-value
- Intérêts : provenant de certains produits financiers comme des obligations
Important : Les revenus issus de votre PEA ne sont pas à déclarer tant que vous ne faites pas de retrait (même partiel) ou de clôture. Ce cadre fiscal avantageux permet de faire fructifier votre capital sans imposition immédiate.
En revanche, tout ce qui transite par un CTO doit être scrupuleusement déclaré, même si vous avez eu une perte. La perte peut en effet être reportée et déduite des gains futurs.
Flat tax ou barème progressif : que choisir ?
Par défaut, vos revenus boursiers sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé « flat tax » :
- 12,8 % d’impôt sur le revenu
- 17,2 % de prélèvements sociaux
- Total : 30 %
Cette fiscalité simple et directe est appliquée automatiquement. Mais si vous le souhaitez, vous pouvez opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu. C’est intéressant surtout si votre taux marginal est faible (11 % ou moins).
Cette option est globale : elle concerne tous vos revenus financiers de l’année (intérêts, dividendes, plus-values…). Il faut donc faire un calcul précis avant de choisir.
Exemple : Vous êtes célibataire avec 28 000 € de revenus. Vous êtes dans la tranche à 11 %. Si vous avez reçu 1 000 € de dividendes, vous pourriez payer moins en les ajoutant à vos revenus imposables, grâce à l’abattement de 40 % sur les dividendes au barème.
Comment déclarer concrètement ?
La déclaration se fait via votre espace personnel sur impots.gouv.fr, dans le cadre de la déclaration annuelle de revenus.
Si vous utilisez un compte-titres ordinaire (CTO)
- Votre courtier français (ex : Boursorama, Fortuneo, Bourse Direct) vous transmet un IFU (Imprimé Fiscal Unique) en avril.
- Dividendes : copiez le montant indiqué en case 2DC du formulaire 2042.
- Plus-values : remplissez la formulaire 2074 si vous avez de nombreuses opérations, ou directement les cases 3VG/3VH pour les plus-values ou moins-values globales.
- Astuce : vérifiez que les valeurs indiquées prennent bien en compte tous vos achats successifs (PRU).
Si vous avez un PEA
- Aucune déclaration n’est requise tant que vous n’avez pas réalisé de retrait.
- Si vous avez effectué un retrait ou une clôture, les gains sont imposables selon l’ancienneté du plan. Reportez les montants en case 2TS.
Si vous utilisez un courtier étranger (Degiro, Interactive Brokers, eToro, Trading 212…)
- Ces courtiers ne fournissent pas d’IFU compatible avec l’administration française.
- Vous devez reconstituer vous-même vos dividendes (2DC) et plus-values (3VG).
- Et surtout : vous devez déclarer le compte en lui-même via le formulaire 3916 (compte à l’étranger). Négligence = amende de 1 500 € !
3 erreurs fréquentes à éviter
- Oublier les dividendes étrangers : si vous avez des actions américaines, allemandes, etc., leurs dividendes sont parfois imposés à la source, mais doivent quand même être déclarés en France.
- Faire confiance à 100 % à l’IFU : il peut y avoir des erreurs, notamment sur le prix moyen d’achat (PRU) si vous avez utilisé le DCA ou fait des arbitrages fréquents.
- Ne pas déclarer un compte à l’étranger : que vous ayez gagné 1 euro ou rien du tout, la déclaration est obligatoire. L’omission est lourdement sanctionnée.
Outils et aides utiles
- Simulateur officiel des impôts pour estimer votre impôt avec ou sans PFU
- Notice du formulaire 2042 : indispensable pour bien remplir chaque case
- Check-list spéciale revenus boursiers sur LaFinanceFacile.fr : toutes les étapes clés, case par case
- Coaching fiscal personnalisé LaFinanceFacile : évitez les erreurs, maximisez vos avantages. Premier appel gratuit, puis 59 € la séance.
Conclusion : vous pouvez le faire (et on peut vous aider)
Déclarer ses revenus boursiers n’est pas si complexe… à condition de prendre le temps de comprendre les règles, de bien lire ses documents et de ne pas hésiter à se faire accompagner.
Un oubli ou une erreur peut vous coûter cher. Mais avec une bonne méthode et les bons outils, vous pouvez faire votre déclaration en toute sérénité.
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